La « deuxième guerre d'Indochine
» opposa les forces américaines et sud-vietnamiennes
aux armées du Nord et au Viet-Cong (Communistes vietnamiens).
Ce conflit reposait sur les différentes doctrines militaires
et politiques élaborées durant la Guerre Froide par
les Etats-Unis dans sa lutte contre le communisme : "Containment" (contenir
le communisme) et "stratégie des dominos".
C'est ce contexte particulier qui a donné à la
guerre du Vietnam l'apparence d'une véritable "croisade"
entreprise officiellement en 1963 par les Etats-Unis.
De 1957 à 1963, le Vietnam du Nord (communiste) mena une
véritable guérilla contre le Sud, qui prit la forme
d'une guerre entre les deux parties de la péninsule indochinoise.
Avant 1963, l'aide américaine au Sud demeura discrète
( conseillers, armes...), mais à partir de cette année,
les Etats-Unis intervinrent officiellement dans le conflit contre
la poussée communiste venue du Nord.
Dès lors, les forces américaines furent confrontées
à une guérilla fondée sur les principes de
la guerre révolutionnaire dans les rizières et la
jungle indochinoise. Année après année, l'administration
américaine augmenta le contigent des troupes présentes
au Vietnam : en 1968, 500.000 soldats étaient présents
dans la région, et l'on commençait à compter
les morts, par centaines...
De plus, en 1968, le Viet-Cong créa la surprise en menant
une attaque, « l'offensive du Têt », véritable
défaite pour les troupes américaines pourtant à
la pointe de la technologie militaire.
Cette guerre, qui concerna aussi bien les militaires que les populations
civiles, fut d'une violence et d'une barbarie rares (Apocalypse
Now), aux conséquences désastreuses pour le moral
des soldats et de la société américaine,
tenus informés des faits par les médias.
Car la guerre du Vietnam fut également la première
guerre médiatisée de l'Histoire : les photos et films
des morts et des massacres créèrent un véritable
traumatisme au sein d'une population américaine convaincue
de la justesse de la cause défendue par les Etats-Unis.
Dès 1968, face à la contestation mondiale, le président
américain Johnson dut entamer des négociations avec
l'ennemi nord-vietnamien.
Son successeur, Richard Nixon, continua les négociations.
Son conseiller, Henri Kissinger, alternant carotte et bâton
(reprise des bombardements sur le Nord), mena les discussions jusqu'aux
accords de Paris en 1973.
Abandonné, désorganisé et corrompu, le pouvoir
sud-vietnamien fut incapable de résister : la ville de Saïgon
tomba en 1975 aux mains des troupes communistes nord-vietnamiennes. |
Séparation du Vietnam en deux.
Richard Nixon doit admettre la défaite. |